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MR. MICHEL BARNIER : LA FRANCE S’HONORERAIT ...



Renvoyé à la case “Départ” selon une procédure très discutable qui a abouti au retrait de la candidature de Mme Sylvie Goulard, le Gouvernement français va devoir “suggérer” un nouveau candidat à l’approbation conjointe du Conseil et de la Présidente-élue de la Commission.


On sait que ce candidat devra - comme c’était le cas de la précédente - satisfaire aux trois (seuls) critèresprévus par le Traité : compétence, engagement et indépendance.


On sait aussi que l’important “portefeuille" qui avait été attribué à Mme Goulard par la Présidente-élue devrait être en principe maintenu pour ce nouveau candidat - même si Mme Von der Leyen demeure libre de le modifier s’agissant d’une compétence que le traité lui confie à titre personnel.


La presse a évoqué plusieurs candidats éventuels dont un seul apparait, à l’évidence, correspondre aux critères et aux fonctions susvisés : M. Michel Barnier.


Il est inutile de détailler ici les éléments qui font de cette personnalité un candidat idéal pour un tel poste. Sa longue carrière européenne au sein des trois Institutions lui ont valu une - rare - réputation unanime de compétence, d’engagement européen, d’indépendance, de sûreté de jugement et d'autorité. Il bénéficie de l’estime et du respect de l’ensemble des responsables nationaux et européens.


Dans son rôle actuel de représentant-négociateur de l’Union dans la complexe négociation du Brexit, il a brillamment démontré sa capacité à défendre les intérêts des 27 et à préserver leur unité tout en recherchant avec diplomatie la meilleure solution possible pour les deux parties.


Cette négociation doit - au moins sous sa présente forme - s’achever au 31 Octobre 2019. L’affaire est à présent entièrement entre les mains de la partie britannique. Il n’y a rien que l’UE - et son négociateur - puissent y ajouter. La mission de M.Barnier est accomplie.


S’il était donc personnellement disposé à poursuivre son engagement européen, sa candidature à un poste de haute responsabilité au sein de la nouvelle Commission devrait être la bienvenue et permettrait de “sortir par le haut” de la crise provoquée par l’échec de celle de Mme Goulard. C’est certainement dans l’intérêt du Gouvernement français - mais c’est surtout dans celui de la Commission dont la composition annoncée bénéficierait bien de l’adjonction d’une telle forte personnalité.


Dans les circonstances difficiles qu’elle traverse et dans la perspective des défis qu’elle devra affronter dans les cinq prochaines années, l’Union a certainement besoin de dirigeants aussi expérimentés et solides que possible.


Et la France s’honorerait à les lui fournir.


(Il serait vraiment dommage que des considérations non pertinentes d’affiliation partisane nationale, de genre - voire d’âge - prennent le pas sur une estimation objective des qualifications de ces dirigeants)



Jean-Guy Giraud  15 - 10 - 2019

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