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ALBANIE ET MACÉDOINE DU NORD : OÙ SE SITUENT LE POINT DE RUPTURE, LE PONT TROP LOIN DE L'UNION ?



Le Conseil européen va devoir se prononcer sur l’ouverture officielle de la procédure d’adhésion de deux nouveaux États à l’UE : l’Albanie et la Macédoine du Nord.


On sait que 4 autres États des Balkans ont également “vocation” à adhérer à l’Union dans un avenir plus ou moins proche et que trois ou quatre autres États du partenariat oriental pourraient plus tardivement s’ajouter à cette liste.


C’est donc dans la perspective d’une Europe de près de 35 États membres - étirée vers des confins de plus en plus lointains - que devrait être placée la candidature des deux États concernés.


L’expérience du grand élargissement de 2004 à 2006 montre - près de quinze ans après - toutes les difficultés que provoque cet étirement sans fin des frontières de l’Union.


Au-delà des interrogations légitimes sur l’état réel de préparation de l’Albanie et de la Macédoine du Nord à entrer dans l’ordre communautaire, il convient aussi de se préoccuper de la "capacité de l’Union à assimiler de nouveaux membres tout en maintenant l’élan d’intégration européenne” (critères de Copenhague).


Dans les notes de Janvier et Mai 2018, la question du “point de rupture” de la soi-disante stratégie d’élargissement était posée ainsi que celle du risque d”"un pont trop loin pour l’Europe".


La reprise de cette stratégie immédiatement après la pause décrétée par le Président Juncker amène à re-poser cette question existentielle que des considérations géo-politiques plus ou moins claires et durables ne devraient pas occulter.



Jean-Guy Giraud

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