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Charge Fiscale totale brute des Ménages par Tranche de Revenu en France (Source : Copilot, sollicité par l'illustrateur)
Charge Fiscale totale brute des Ménages par Tranche de Revenu en France (Source : Copilot, sollicité par l'illustrateur)

Les répercussions possibles de la crise budgétaire en France sur l’ensemble du système financier et monétaire européen font à présent l’objet de sérieuses préoccupations à Francfort, dans les principales capitales de l’UE et sur les marchés internationaux.


L’incapacité chronique des autorités politiques françaises à y faire face - du fait du blocage de l’appareil politique national - aggrave cette inquiétude de plus en plus ouvertement exprimée.


Paradoxalement, c’est sous le mandat du plus européen des Présidents français que cette crise survient.


Au delà des solutions institutionnelles envisagées (nouveau Gouvernement, nouvelles élections, referendum, démissions, …), l’urgence commanderait - dans l’immédiat - l’adoption d’un budget 2026 permettant à la fois - provisoirement - de restaurer la confiance dans le crédit de l’État et d’apaiser un malaise social qui risque de dégénérer. Autrement dit, un budget qui permette de réduire significativement le déficit sans pour autant peser sur la population prise dans son ensemble.


Quadrature du cercle ? Peut-être pas. Une mesure précise est de plus en plus souvent invoquée pour résoudre au moins partiellement cette équation.


Elle consisterait à accroitre les ressources de l’État en ré-équilibrant la charge fiscale. Les plus hauts revenus et patrimoines seraient ainsi invités à contribuer d’avantage à l’effort budgétaire en augmentant leur participation directe à l’effort fiscal et limitant le recours à des pratiques d’optimisation financière qui diminuent l’assiette de cette participation. Corrélativement, les réductions prévues de certaines dépenses à caractère social seraient adaptées, abandonnées ou ajournées.


L’effet budgétaire direct de telles mesures pourrait contribuer de façon significative à la réduction du déficit courant : selon l'option choisie, il se situerait entre 5 et … 25 milliards d’euros.


L’effet politique indirect pourrait être de diminuer le sentiment populaire d’injustice fiscale, facteur non négligeable du malaise social croissant.


D’autre part, si une majorité claire se dessinait au sein du Parlement en faveur de ces mesures, cela permettrait d’abord l’adoption dans les délais prévus du budget 2026. Mais cela favoriserait aussi une trève, au moins provisoire, dans les affrontements partisans qui bloquent l’appareil parlementaire et minent la confiance de l’opinion. On rappellera d’ailleurs que l’Assemblée elle-même a déjà adopté le 20 février 2015 un projet de loi relatif à une contribution fiscale portant sur les plus hauts patrimoines.


De multiples analyses techniques (y compris au sein des ministères) ont été effectuées sur ces questions de sorte qu’un arbitrage politique pourrait intervenir à tout moment

Il ne fait aucun doute que cette amorce de redressement - même fragile - de la trajectoire financière de la France serait accueilli avec soulagement à Bruxelles, Frankfort (BCE), et même Washington (FMI).


Comme le soulignent tous les observateurs, la conjoncture politique internationale est suffisamment grave pour ne pas y ajouter une crise politico-financière au sein même d’un des principaux États membres de l’Union européenne. Un État, au surplus, qui s’attache à jouer - et à faire jouer à l’Europe - un rôle diplomatique de premier plan dans la recherche de solutions aux conflits en cours.



NB :  le New York Times du 9 sept 2025 publie un article intitulé « The Solution to France’s Woes Is Hiding in Plain Sight » dans lequel l’auteur estime qu’une contribution des plus hauts patrimoines pourrait permettre à la France de sortir de l’impasse actuelle. 



Jean-Guy GIRAUD

09 - 09 - 2025


 
 
 

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