top of page
Rechercher

LE PRÉSIDENT DES EUROPÉENS - suite 1



Les 21/22 Juin prochains (ou le 30 Juin au plus tard), le Conseil européen devrait choisir un candidat à la fonction de Président de la Commission (1) en application de l’article 17§7 TUE:

 

"7. En tenant compte des élections au Parlement européen, et après avoir procédé aux consultations appropriées, le Conseil européen, statuant à la majorité qualifiée, propose au Parlement européen un candidat à la fonction de président de la Commission.”


Pour préparer ce choix, le Président Tusk a réuni 6 chefs de gouvernement des 3 familles politiques ayant recueilli le plus de voix suite aux élections parlementaires des 23/26 mai : PPE - PSE - LIB.


Pour le PPE, les premiers Minisitres de Croatie et de Lituanie,


Pour le PSE, ceux du Portugal et de l’Espagne,


Pour les LIB, ceux de la Belgique et des Pays Bas.


Par “chance", il se trouve que les trois “meilleurs” candidats - cad ceux qui peuvent apparaitre comme les mieux préparés ou mieux placés pour exercer cette fonction - appartiennent à chacune de ces trois familles politiques :

  • Michel Barnier pour le PPE,

  • Frans Timmermans pour le PSE,

  • Margrethe Vestager pour les LIB. 

Dès lors, le pré-choix de ce groupe réuni par Donald Tusk pourrait logiquement désigner à l’attention du Conseil européen une ou plusieurs de ces trois personnalités (2).


Il faudrait toutefois que plusieurs obstacles soient préalablement levés et notamment que:

  • le Conseil accepte de proposer un(e) candidat(e) qui n’ait pas exercé les fonctions de Chef de Gouvernement,

  • le Conseil ne lie pas strictement et par avance le choix du Président de la Commission au “paquet” d’autres Présidences ou hautes fonctions - ce qui risquerait de le conduire à choisir une personnalité de second rang,

  • le Parlement joue également le jeu du "meilleur candidat” - en signalant son accord de principe sur le trio du panel, lequel tient effectivement "compte du résultat des élections”. 

Ultérieurement devront être nommés - selon des procédures différentes et séparées - les Présidents du Conseil européen et du Parlement (3).


Il s’agira d’un choix libre, autonome et interne de chacune ces deux Institutions - qui devra dans une certaine mesure tenir compte de la nationalité, de la famille politique et éventuellement du genre du Président-nommé de la Commission.


On peut considérer que les deux autres principaux postes à pourvoir sont d’une autre nature et doivent être sortis du lot des trois premiers - sans que les critères “secondaires” évoqués ci-dessus puissent être négligés:

  • celui du Président de la Banque Centrale Européenne qui ne peut être désigné qu’en vertu de ses qualités propres (éventuellement une personnalité de réputation internationale extérieure aux Institutions),

  • celui du Haut Représentant qui devrait plutôt faire partie du choix ultérieur de l’ensemble des membres de la Commission (dont il est ex officio le Vice-Président). 

Tout semble donc en place pour un choix ordonné et serein, susceptible de désigner les meilleurs dirigeants possible à la tête de l’Union.


Il appartient à présent au Conseil et au Parlement de faire preuve d’esprit de coopération et de responsabilité pour éviter d’inutiles querelles intra et inter-institutionnelles.


L’opinion - qui a fait preuve d’un intérêt accru pour l’Europe aux élections - n’en attend pas moins des représentants des États et des citoyens.



Jean-Guy Giraud  07 - 06 - 2019

______________________________


Comments


bottom of page