La question de la fédéralisation - ou de la mutualisation - de la dette des États membres d’une Fédération - ou d’une Confédération - se pose immanquablement, un jour ou l’autre, à ces États dans leur (longue) marche vers une union économique et monétaire “toujours plus étroite”.
C’est exactement la question qui se pose aux dirigeants de l’UE depuis la création de son union monétaire et qui, du fait de deux crises successives (2010 et 2020), occupe aujourd’hui le devant de la scène européenne.
Et ce fut déjà celle que se posèrent ... les dirigeants de la jeune fédération américaine en 1790 !.
Dans un article du 14 Mai 2020, l’hebdomadaire “The Economist” (1) tente un parallèle entre les deux situations en rappelant que :
"In June it will be 230 years since the Compromise of 1790, when Alexander Hamilton persuaded Thomas Jefferson and James Madison to allow the new United States government to assume the debt of the 13 individual states.”
Nous avions fait allusion à ce “précédent” dans une note du 9 Mai 2020 (2).
"Dinner at Jefferson’s"
Ce n’est pas ici le lieu de tenter une étude comparative des deux expériences - européenne et américaine - dont les contextes sont à l’évidence très différents. Même il sera peut-être intéressant d’y revenir ultérieurement (3).
Nous voudrions seulement - sur un mode plus léger - rappeler dans quelles circonstances le “Grand compromis” de la dette américaine fut réalisé par les trois grands personnages de l’histoire constitutionnelle américaine : Alexander Hamilton, Thomas Jefferson et James Madison.
La scène se passe le 20 Juin 1790 à 15.00 à New York - capitale provisoire des jeunes États-Unis.
Nos trois personnages s’apprêtent à participer au fameux “Dinner at jefferson’s” …
La suite est ici : https://www.pressefederaliste.eu/comment-les-Etats-Unis-creerent-la-dette-publique-federale
Jean-Guy Giraud 15 - 05 - 2020
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(3) pour une analyse comparative imagée des systèmes constitutionnels américaine et européen, voir :
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