Les deux dernières élections européennes de 2014 et de 2019 ont révélé une constante avancée des partis et des votes eurosceptiques. Cette tendance est d'abord liée à l’affaiblissement des partis traditionnels de gouvernement (à gauche comme à droite du spectre politique) généralement favorables à l’entreprise européenne. Elle est aussi causée par la montée en puissance de partis à caractère nationaliste et/ou populiste (à l’extrême gauche comme à l’extrême droite) opposés à cette entreprise.
La situation politique prévalant à la veille des élections de 2024 marque une poursuite sinon une accélération de cette double tendance - menaçant ainsi la fragile coalition majoritaire pro-européenne subsistant au sein du PE.
Dès lors, on peut à nouveau s’interroger sur l’opportunité d’une réaction commune des partis et groupes politiques européens composant cette coalition - afin d’alerter les électeurs sur le risque encouru et de constituer une sorte de front ou de socle communs pro-européens.
Tout en conservant leurs programmes propres, ces partis/groupes manifesteraient conjointement leur volonté de préserver l’unité et la solidarité européennes et de renforcer l’action de l’Union. Constituant ainsi - sur l’essentiel - un courant de pensée identifiable et collectif, ils pourraient plus aisément se distinguer des partis eurosceptiques, par nature dispersés voire opposés. En même temps, ils apparaitraient plus clairement aux électeurs comme un pôle capable de garantir la stabilité du système européen dans un environnement international plus menaçant que jamais.
Cette idée avait déjà été évoquée en détail à l’occasion des élections de 2014 (1) - puis réitérée pour celles de 2020.
Nous renvoyons donc les lecteurs intéressés aux deux notes correspondantes :
Jean-Guy Giraud
07 - 01 - 2024
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