top of page
Rechercher

ALLEMAGNE ET CRISE DES DÉMOCRATIES



Nous voudrions attirer l’attention des lecteurs sur une récente chronique de Jean-Dominique Giuliani (Président de la Fondation Robert Schuman) rédigée à l’occasion des résultats des élections allemandes.


Selon lui, ce scrutin illustre bien "les difficultés actuelles des démocraties, qui font la joie des autocrates et des dictatures” .


En quelques paragraphes concis, l’auteur résume les causes de la situation préoccupante de ces régimes, au delà du seul cas allemand :

  • des opinions divisées qui conduisent à des gouvernements de coalition dont la formation est laborieuse et fragile,

  • des grands partis traditionnels en déclin dont s’écartent de plus en plus les citoyens,

  • l’émergence de nouveaux partis notamment aux extrêmes,

  • la perte du repère G/D face aux réalités économiques et financières (mais aussi climatiques, sanitaires, sociétales, …)

  • la tendance de l’opinion de s’en remettre à des personnalités providentielles plus qu’à des partis et des programmes,

  • des programmes de coalition "âprement négociés et gravés dans le marbre” face à des réalités mouvantes et brusques.

Il faut toutefois s’armer de patience et espérer que la résilience du “modèle” démocratique allemand (1) finira par se confirmer une fois de plus.


En toute hypothèse, on peut se réjouir du fait que les quatre partis politiques susceptibles de former l’une ou l’autre coalition affichent un ferme soutien au renforcement de l’Europe.


Et noter à cette occasion que, en France aussi, trois des principaux candidats présumés à l’élection présidentielle (LRM, PS, Verts) se déclarent pro-européens (2). Il restera évidemment à voir si les élections parlementaires consécutives permettront de dégager une majorité gouvernementale compatible avec l’orientation de la future présidence.





Jean-Guy Giraud 28 - 09 - 2021


___________________________

(2) dans le cas du candidat LR, la situation est plus incertaine dans la mesure où le mieux placé dans les sondages (M. Bertrand) n’a guère explicité sa position sur l’UE. Quant à la candidate du RN, son opposition à la poursuite de la construction européenne semble s’être quelque peu atténuée.

bottom of page