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"JE MAINTIENDRAI"



En ce début d’année 2019 - rendez vous électoral européen - "l’ État de l’Union” est préoccupant.

Le projet européen apparait menacé tant par son environnement extérieur que par ses divisions internes, largement dûes aux déséquilibres politiques nationaux qui affectent - d’une au manière ou d’une autre mais de façon concomitante - les nombreux “États malades” de l’Europe.

Cette situation n’est hélas pas nouvelle : le constat ou la crainte d’un crépuscule annoncé de l’”ordre européen” sont perceptibles depuis plusieurs années. Nous y avions fait allusion début 2016 dans les deux notes ci-joint :

- “Pour un nouveau récit européen” (1)

- “Assistons-nous à la fin de l’actuel “ordre européen ?” (2)

Certes, l’extrême volatilité et imprévisibilité des “ (dés)ordres nationaux” dans la majorité des Etats membres peuvent encore réserver d’heureuses surprises. Le Royaume Uni pourrait in extremis renoncer au Brexit, le "printemps de Budapest” pourrait se confirmer et se propager dans d’autres États membres post-communistes, la crise française pourrait accoucher d’un grand projet de réforme, le populisme italien pourrait se dissiper, etc …

En un mot, la crise européenne a peut-être touché le fond et une future relance serait toujours possible.

Mais il est improbable que le ciel européen d’éclaircisse en temps utile pour le grand exercice démocratique de Mai 2019.

Dès lors, le mot d’ordre devrait être “Tenir” - c’est à dire éviter que le projet et les Institutions européens ne s’affaiblissent à un point tel que le seuil de non retour soit atteint.

Pour cela, il faudrait s’appuyer sur les ressorts internes du projet que sont les mécanismes créés par les Traités d’une part et la force d’entrainement des politiques communes d’autre part. On peut risquer l’image d’un navire dont le(s) capitaine(s) et l’équipage du pont sont accaparés par des disputes intestines - mais dont le cap initial demeure fixé et dont le moteur et les soutiers continuent à fonctionner.

Autorisons nous ici à penser que les quelques 50.000 fonctionnaires des Institutions sont capables de gérer la machine en attendant que les responsables en reprennent le contrôle. Cela s’appelle, en termes juridiques, “la gestion des affaires courantes”.

Tenir donc et préserver l’essentiel. Mais en même temps rechercher les idées et les mots qui permettront, l’ordre étant rétabli sur le pont, de s’accorder sur les moyens et les itinéraires (anciens et nouveaux) conduisant au cap inchangé du projet européen - en l’occurence l’unité et la solidarité des citoyens et des États de “la vieille Europe”.

Je maintiendrai” : cette devise de l’un des États membres fondateurs devrait - au moins pour quelque temps - être aussi celle de l’Union.

Jean-Guy Giraud 20 - 01 2019


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