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BREXIT : KEEP CALM AND VOTE AGAIN



Les déclarations des dirigeants britanniques favorables à l’organisation d’un nouveau referendum sur le Brexit se multiplient.

Les deux dernières en date émanent de Tony Blair et de Jo Johnson - soit d’un ancien PM du Labour et d'un Ministre (récemment démissionnaire) Conservateur.

Ces deux personnalités se rejoignent pour considérer que :

  • l’accord UE/UK obtenu par Mme May est inacceptable parce que contraire aux intérêts britanniques,

  • une absence d’accord serait la pire des issues pour le RU.

Comme l’un et l’autre admettent l’impossibilité de parvenir à un meilleur accord avec l’UE, ils envisagent ouvertement la seule alternative à ce blocage : un nouveau referendum qui trancherait le débat en posant clairement les trois options :

1. accepter le projet d’accord et donc confirmer la sortie du RU sur cette base,

2. refuser le projet d’accord et donc accepter une sortie sans accord,

3. décider le maintien du RU dans l’UE et donc retirer la demande de sortie; (1).

Pour Jo Johnson, partisan de la première heure du Brexit, un tel choix est surprenant. Mais c’est le résultat d’une analyse objective et sincère de la situation actuelle. Il ne précise d’ailleurs pas quelle serait sa réponse à ce referendum. (2)

Pour Tony Blair, adversaire du Brexit depuis l’origine, cette voie s’impose d’elle même et il indique clairement que, à son sens, ce referendum devrait aboutir au retrait de la demande de sortie de l’UE (3).

Et Tony Blair d’ajouter une remarque supplémentaire à l’intention du côté européen (en fait du Conseil européen) “aidez nous pour éviter une erreur qui assombrira non seulement notre destin mais le vôtre” .

En clair, ne faites rien qui compromette la possibilité d’un retour en arrière du RU - voire même faites un pas en avançant une proposition consensuelle sur un dossier commun tel que celui de l’immigration.

Nous serons bientôt fixés sur l’éventuel referendum.

Ni le phénomène d’engrenage propres aux négociations de ce type ni la brièveté des délais impartis ne facilitent une telle volte-face. Mais c’est précisément dans des circonstances de ce type que des responsables politiques doivent avant tout prendre en compte “the big picture” c’est à dire celle des intérêts fondamentaux dont ils ont la charge.

Jean-Guy Giraud 19 - 11 - 2018

(2) "The democratic and politically sensible thing to do is to release us from the shackles of the referendum result and give the public the final say.Things have moved on palpably since June 2016. This would not be about re-running that referendum, but about asking people whether they want to go ahead with Brexit on these terms now that we know the exact nature of the deal that is actually avail­able to us, whether we should leave without any deal at all or whether people on balance would rather stick with the deal we already have inside the EU.” FT 16/10/18

(3) "Il n’est pas trop tard pour faire demi-tour devant l’impasse. Le Brexit est une mauvaise chose pour le Royaume-Uni. C’est également une mauvaise chose pour l’Europe. Nous le savons tous. Il existe désormais un soutien plus important pour un nouveau référendum que pour toute alternative.” Le Monde 20/10/16


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