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Le 27 Octobre 2023 à New York, l’Assemblée Générale des Nations-Unies s’est prononcée sur une résolution relative à la situation des populations civiles victimes du blocus et des bombardements/incursions militaires israéliens à Gaza.


Le vote portait plus précisément sur « la protection des populations civiles et le respect des obligations légales et humanitaires ».


La résolution a été adoptée par 120 pour, 14 contre et 45 abstentions.

L’excellent blog Bruxelles B2 (1) note que les 27 Etats membres de l’UE ont éparpillé leurs votes de la façon suivante ;

  • 8 pour: Belgique, Espagne, France, Irlande, Luxembourg, Malte, Portugal, Slovénie

  • 15 abstentions: dont Allemagne, Italie, Pays-Bas, Danemark, Grèce …(ainsi que le RU)

  • 4 contre: Autriche, Croatie, Hongrie, Tchéquie (ainsi que les USA).

Si le vote négatif des quatre EM sus-mentionnés n’étonne guère, l’abstention de la majorité des 27 interpelle, notamment celles de l’Allemagne et de l’Italie.


On relèvera avec B2 que ce vote intervient juste après (le même jour) l’adoption par le Conseil Européen d’une conclusion ainsi libellée :


Le Conseil européen (…) demande que l'accès humanitaire soit continu, rapide, sûr et sans entrave et que l'aide parvienne à ceux qui en ont besoin au moyen de toutes les mesures nécessaires, y compris des couloirs et des trêves humanitaires"

Quelles que soient les subtilités diplomatiques qui déterminent les votes des délégations nationales au sein de l’Assemblée Générale des NU, cette dispersion illustre - une fois de plus - l’absence de concertation et de cohésion entre des délégations des EM de l’Union (2).


Ceci est d’autant plus choquant lorsque le vote porte sur des questions humanitaires - et « accessoirement » sur le respect des obligations fixées par le Charte et autres textes internationaux en ce domaine.


Une telle attitude porte un grave préjudice à la crédibilité internationale de la diplomatie européenne.


Parmi les réformes et progrès - politiques et juridiques - que l’UE doit accomplir avant toute perspective d’élargissement, celle du renforcement de sa politique étrangère est devenue prioritaire.


Confrontée à de graves crises régionales ou internationales, il est impératif que l’Union parvienne à assurer l’unité de ses positions et de ses actions. Il en va de son intérêt propre mais aussi, plus largement, de la protection des grands équilibres internationaux. Et, en particulier, "aux Nations-Unies, l’Europe doit cesser d’être ridicule » (3).


Jean-Guy Giraud. 28 - 10 - 2023

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