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« HOW ITALY’S SUCCESS CAN STRENGTHEN THE WEST »



Dimanche 25 Septembre 2022, guère plus de 60% des électeurs italiens ont participé aux élections parlementaires (Chambre + Sénat), provoquées une fois de plus par une crise gouvernementale. .


Du faut de l’éclatement, de l’instabilité et de la qualité des dirigeants des partis politiques ainsi que du mode électoral proportionnel, les résultats du scrutin ne donnent pas de claire majorité à un seul parti et leader. Un nouveau gouvernement de coalition devra donc se former autour des trois partis de droite ou d’extrême droite qui rassemblent près de 44% des voix. Le parti « Fratelli d’Italia » - et sa dirigeante du moment, Mme Meloni - seront sans doute aux commandes grâce aux 28% des suffrages recueillis.


Contrairement à la plupart des commentaires dans la presse européenne, un article de la revue américaine « Foreign Affairs » dresse un tableau plutôt positif (ou du moins ouvert) des conséquences de ces élections sur la politique étrangère de l’Italie, notamment vis à vis de l’UE et de l’OTAN.


Cet article s’intitule « Europe’s Unlikely Champion : how Italy’s success can strengthen the West »(1). Son auteur (italien) estime que le nouveau gouvernement ne devrait pas s’écarter significativement de la ligne atlantiste et pro-européenne du précédent dirigé par Mario Draghi. Il se base sur les déclarations de campagne de Mme Meloni ainsi que sur la plateforme électorale des trois partis concernés - et il relève que l’affaiblissement relatif des deux partis les plus extrémistes de la coalition limitera leur influence, notamment sur la politique étrangère et européenne du gouvernement.


Si, comme il est probable, Mme Meloni parvient à imposer son choix sur les deux ministères-clés (du point de vue international) des Finances et des Affaires Etrangères, elle pourra plus ou moins poursuivre sur la voie tracée par Mario Draghi. Tant les investisseurs internationaux que les instances atlantiques et européennes s’en trouveront sinon enthousiasmées du moins relativement rassurées et disposées à poursuivre leur coopération avec la troisième puissance économique de l’UE.


En résumé, le message (assez contre-intuitif) est le suivant : "If (Draghi’s) economic reforms yield positive results, the Italian case can provide a road map for deeper European integration. And if Rome maintains its present foreign policy course, it can take the lead in mending transatlantic relations."


Quant à l’opinion publique italienne, elle semble plus concernée par les questions du pouvoir d’achat et de l’immigration que par les références au fascisme, au nationalisme ou aux questions de moeurs. Et elle est surtout désireuse d’une plus grande stabilité et continuité dans la conduite des affaires du pays et donc réticente envers des changements brutaux et dommageables dans la politique extérieure de l’Italie.




Jean-Guy Giraud. 26 - 09 - 2022

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