Il se confirme que le parti socialiste français a décidé d’écarter Pierre Moscovici de la liste qu’il présentera pour les élections européennes. Celui-ci a réagi dignement et de façon constructive dans un récent article du Monde (1).
On ne peut, ici, que répéter combien il est regrettable que le PS - et peut-être le PSE - prive ainsi le nouveau Parlement et sans doute la nouvelle Commission de l’apport d’une personnalité européenne aussi expérimentée et aussi engagée (voir ici).
Le futur congrès du PPE montrera si celui-ci écarte également des personnalités de grande valeur au profit de candidats de moindre envergure mais plus consensuels au sein du parti.
On surveillera également le choix des candidats éligibles du LREM - notamment quant à leur engagement et leur expérience européens.
Nous écrivons souvent ici que “l’Europe est malade de ses États” . On serait tenter d’ajouter - à la lumière des préparatifs pour les élections de 2019 - , que “l’Europe est aussi malade de ses partis politiques” (nationaux comme européens).
Les architectes du projet européen ont, dès l’origine, dessiné les plans d’une construction solide et durable. Il est regrettable que les maçons ne soient pas toujours à la hauteur de leur tâche.
JGG 05/10/18
(1) Le Monde du 05/12/18