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  • 21 juil.
  • 5 min de lecture
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Dans plusieurs précédentes notes sur les relations entre l’UE et le gouvernement israélien en place, nous nous sommes interrogés sur les raisons pour lesquelles l’UE - et plusieurs de ses États membres - étaient incapables de réagir aux actions meurtrières et militaires menées par ce gouvernement en violation flagrante de toutes les règles de droit international. Au delà de la poursuite des tueries de Gaza et de Cisjordanie, les récentes offensives extérieures unilatérales menées par l’armée israélienne en Iran, Syrie et Liban accentuent le risque d’extension internationale du conflit et donc d’implication potentielle de l’UE.  

 

Lors de sa dernière réunion du 15 Juillet 2025, le Conseil Affaires Étrangères s’est une fois de plus avéré incapable de parvenir à une position - et encore moins une décision - sur cette question (1). Il n’a pas pu se déterminer sur la gamme de mesures présentées par la Haut Représentante relatives à la dénonciation ou la « pause » totale ou partielle de l’accord d’association UE-Israel. Il est vrai que Mme Kallas - qui est aussi Présidente du Conseil et Vice-Présidente de la Commission - s’est elle même abstenue de prendre une position quelconque, personnelle ou au nom de la Commission particulièrement frileuse sur ce dossier. Dossier pourtant accompagné d’un rapport très explicite sur les exactions de l’armée israélienne (établi sur la base de données fournies par …les Nations-Unies) .

 

De fait, les « conclusions »  du débat du 15 Juillet se limitent aux deux phrases suivantes (2)

 

«  Situation au Moyen-Orient

 

Le Conseil des affaires étrangères a procédé à un échange de vues sur la situation au Moyen-Orient, en commençant par un débat sur la situation humanitaire à Gaza.


À la suite du débat du Conseil des affaires étrangères du 23 juin sur l'examen du respect par Israël de l'article 2 de l'accord d'association UE-Israël, le Conseil a procédé à un échange de vues sur un inventaire des mesures de suivi possibles « 


D'autre part, la Haute Représentante a - parmi les éléments de language utilisés - mentionné le suivant, abondamment repris par la presse :  «  L'objectif n'est pas de punir Israël » 


°  °  °

 

 

Ceux qui s’interrogent sur les raisons d’une telle « aphasie » de l’Union (3) auront peine à trouver des réponses précises dans des documents officiels ou même parmi les sources médiatiques et académiques. 

 

En désespoir de cause, on peut toutefois faire appel à « l’intelligence artificielle » (en l’occurence l’IA générative Mistral AI) pour effectuer une : « Tentative d'éclaircissement à propos des incohérences perçues dans la politique étrangère et de sécurité de l'Union européenne (UE) à l'égard d’Israël ». 


Voici le résultat - sans commentaires:


« Les incohérences et le double standard perçus dans la politique étrangère et de sécurité de l'Union européenne (UE) à l'égard d'Israël peuvent s'expliquer par plusieurs facteurs complexes. 

Voici quelques éléments clés à considérer :

  1. Importance stratégique d'Israël : Israël est un partenaire stratégique important pour l'UE, notamment en matière de sécurité et de stabilité au Moyen-Orient. Les relations économiques entre l'UE et Israël sont également significatives, avec des échanges commerciaux substantiels. En 2024, 28,8 % des exportations israéliennes étaient dirigées vers l'UE, tandis que 34,2 % des importations israéliennes provenaient de l'UE12. Cette interdépendance économique peut influencer la réticence de l'UE à imposer des sanctions strictes.

  2. Influences internes et lobbies : Comme aux États-Unis et en France, il existe des lobbies pro-israéliens en Europe qui peuvent exercer une influence sur les décisions politiques. Ces groupes peuvent plaider en faveur de relations étroites avec Israël et s'opposer à des mesures punitives.

  3. Processus décisionnel de l'UE : Toute modification de la politique étrangère de l'UE à l'égard d'Israël nécessite un vote à l'unanimité des États membres, ce qui représente un obstacle considérable. Cependant, une suspension provisoire de l'Accord d'association UE-Israël pourrait être décidée à la majorité qualifiée3. Cette complexité dans le processus décisionnel peut ralentir ou empêcher des actions rapides et unifiées.

  4. Considérations juridiques et droits de l'homme : L'UE a exprimé des préoccupations concernant le respect des droits de l'homme et des principes démocratiques par Israël, qui sont des éléments essentiels de l'Accord d'association UE-Israël. En mai 2025, une majorité de ministres des Affaires étrangères de l'UE s'est prononcée en faveur d'une révision de cet accord pour accentuer la pression sur Israël afin qu'il lève son blocus humanitaire de la bande de Gaza4. Cependant, les discussions et les décisions prennent du temps, et l'UE privilégie souvent le dialogue et l'apaisement plutôt que des mesures punitives immédiates2.


Contexte géopolitique : Dans un contexte international marqué par des tensions et des conflits, l'UE peut chercher à maintenir un équilibre délicat entre la condamnation des actions israéliennes et le soutien à un partenaire stratégique. La situation au Moyen-Orient, y compris les tensions avec l'Iran et les conflits en cours, peut également influencer la position de l'UE. 


  1. Commerce des armements et technologies de sécurité : La poursuite du commerce des armements et des technologies de sécurité entre l'UE et Israël, malgré le code de conduite de l'UE, reflète un équilibre complexe entre intérêts stratégiques, autonomie des États membres, considérations économiques et efforts continus pour engager et influencer Israël par le dialogue.


Elle  peut être attribuée à plusieurs facteurs complexes :

  1. Intérêts stratégiques et de sécurité : Israël est un acteur clé dans une région géopolitiquement sensible. Les États membres de l'UE peuvent considérer que le maintien de relations solides avec Israël, y compris le commerce des armements, est crucial pour la stabilité régionale et leurs propres intérêts de sécurité.

  2. Autonomie des États membres : Bien que l'UE ait un code de conduite sur les exportations d'armes, les décisions finales concernant les exportations d'armes restent largement du ressort des États membres individuels. Cela signifie que chaque pays de l'UE peut avoir ses propres critères et processus d'évaluation pour les exportations d'armes, ce qui peut conduire à des variations dans l'application du code de conduite de l'UE.

  3. Considérations économiques : Le commerce des armements et des technologies de sécurité représente un secteur économique important. Les entreprises de défense en Europe ont des intérêts économiques significatifs dans le maintien de ces échanges commerciaux avec Israël.

  4. Dialogue et engagement : L'UE peut privilégier le dialogue et l'engagement avec Israël plutôt que des mesures punitives, dans l'espoir d'influencer positivement les politiques et les actions israéliennes. L'idée est que le maintien de relations étroites, y compris commerciales, permet à l'UE d'avoir une voix et une influence continues.

  5. Complexité des accords internationaux : Les accords et les relations internationales sont souvent multifacettes et interconnectés. La suspension ou la restriction du commerce des armements pourrait avoir des répercussions sur d'autres aspects des relations UE-Israël, y compris les accords commerciaux plus larges et la coopération dans d'autres domaines.

  6. Processus de révision et de décision : Comme mentionné précédemment, toute modification significative de la politique de l'UE à l'égard d'Israël, y compris en matière de commerce des armements, nécessite un processus de décision complexe et souvent lent, impliquant tous les États membres. Cela peut retarder ou compliquer la mise en œuvre de changements.



En résumé, la politique de l'UE à l'égard d'Israël est influencée par une combinaison de facteurs stratégiques, économiques, politiques et juridiques. Ces éléments peuvent expliquer les apparentes incohérences et le double standard perçus dans sa politique étrangère et de sécurité. » 





Jean-Guy Giraud

18 - 07 - 2025

 
 
 

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