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L’IMAGE PLUTÔT POSITIVE DE LA PROCHAINE COMMISSION - suite 1



L'image plutôt positive de la prochaine Commission se précise : près de 15 membres sur les 26 (1) ont une expérience européenne confirmée.

Figureraient parmi ces 15 : 

  • 8 commissaires sortants

  • 7 personnalités ayant exercé des responsabilités liées à l’UE (anciens membres du PE, anciens représentants permanents, anciens ministres, anciens haut fonctionnaires européens ou nationaux).


Cette expérience européenne est en elle-même une garantie non seulement de la qualification des candidats - mais aussi, dans une large mesure, de leur engagement européen et de leur indépendance.


Il est probable que la Présidente voudra puiser dans ce groupe les deux ou trois personnalités auxquelles seront attribuées des Vice-Présidenceset des portefeuilles majeurs.


Parmi les candidats non encore désignés figurent 4 futurs membres dont le choix revêt une importance particulière :

  • le candidat français : il s’agira certainement d’une personnalité plutôt engagée sur le plan européen et probablement expérimentée. L'importance du poste qui lui sera attribué - et de l’influence qu’il pourra exercer au sein du collège - dépendront de la hauteur de son profil,

  • le candidat italien : l’hypothèse un instant redoutée d’un candidat “salviniste” semble s’éloigner à la faveur de la crise gouvernementale. La voie semble plutôt ouverte à une des nombreuses hautes personnalités pro-européennes et modérées dont ce pays fondateur dispose,   

  • le candidat polonais : la personnalité (M. Szczerski) qui pourrait être désignée par le Président polonais est proche de l’actuel gouvernement eurosceptique mais semble toutefois posséder une certaine expérience des questions européennes,

  • le candidat hongrois : universitaire spécialisé notamment dans les matières européennes mais proche du Premier Ministre Victor Orban, ce candidat (M. Trocsanyi) pourrait être contesté notamment du fait de ses prises de position en matière d’immigration. 

Cet examen superficiel de la liste probable des candidats semble donc confirmer globalement l’appréciation positive donnée dans une précédente note (2) quant à l’expérience, l’engagement et l’indépendance du futur collège.


Cette heureuse situation sera un appui fort précieux pour une Présidente qui fait plutôt figure d’outsider au sein des Institutions et est issue d’un rang plus modeste que ses prédécesseurs - pour la plupart anciens chefs de Gouvernements.


Plusieurs difficultés demeurent cependant à affronter :

  • l’établissement - au sein du collège - d’un certain équilibre des genres et des orientations politico/partisanes,

  • la répartition des postes et responsabilités entre les membres qui, bien que de la compétence de la seule Présidente, sera âprement débattue par les Gouvernements (alors même que leurs candidats respectifs devront prêter serment de leur indépendance …). 

Au total, la future Commission semble donc devoir disposer d’une équipe solide dont la Présidente devra assurer l’unité et la collégialité. Elle sera ainsi à même d’assurer pleinement les responsabilités majeures que lui confient les traités.


À l’heure où les Chefs d’État et de Gouvernement ont - via le Conseil européen - tendance à outrepasser le rôle que leur assignent ces mêmes traités, la Commission doit en effet défendre ses prérogatives propres. D'’autant plus que la composition actuelle et prévisible de ce Conseil n’est pas une garantie d’efficacité mais provoque au contraire une dérive croissante vers des formes de coalitions régionales - ou de directorat intergouvernemental type G7 au sein duquel un seul État tend à monopoliser initiatives et prises de position "au nom de l’Europe”.



Jean-Guy Giraud  23 - 08 - 2019       

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