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D'ICI LE 24 AVRIL 2022, ÉVITER UNE DÉSTABILISATION DE LA FRANCE ET DE L'EUROPE



Le premier tour de l’élection présidentielle a conduit un parti extrémiste et anti-européen aux portes du pouvoir en France.


Son éventuelle victoire provoquerait une grave déstabilisation de l’ensemble de l’UE au moment même où celle-ci se trouve confrontée à une triple crise internationale :

  • celle de l’invasion russe de l’Ukraine, aux marches de l’Union,

  • celle du climat toujours plus menaçante,

  • celle de la pandémie du COVID à ce jour non maitrisée.

Ce résultat électoral confirme le bouleversement annoncé du paysage politique français dont la nécessaire reconstitution sera longue et ardue.


Mais, dans l’immédiat et dans l’urgence, il s’agit de bien interpréter le vote du 10 Avril afin de conforter la position du candidat sortant et, ce faisant, d'éviter une crise aux dimensions européennes.


Ce vote met en évidence une fracture de classes sociales, un sentiment d’injustice induisant une forme de révolte d’une catégorie de la population (1).


Cette partie (quasiment majoritaire) de l’électorat a eu le sentiment d’être ignorée ces cinq dernières années et des gages solides doivent donc lui être donnés sur au moins deux points :

  • sur l’arrêt du creusement des inégalités économiques, sociales, culturelles, fiscales entre deux catégories de la population,

  • sur la remise en cause de la domination et de l’insensibilité d’une classe politique élitiste et parisienne qui a perdu le contact avec les réalités du terrain.


Ces sentiments d’aliénation voire de rélégation étaient perceptibles depuis de nombreuses années - mais c’est le scrutin du 10 Avril qui les a mis, pour la première fois, en évidence de façon aussi brutale.


Et cette brusque “révélation" par les urnes devrait, de toute urgence, être ouvertement et sincèrement actée et assumée par le candidat sortant.


À partir de cette reconnaissance, un engagement solennel visant à stopper cette double dérive sociale et politique devrait être pris d’ici le 24 Avril.


Un tel engagement permettrait non seulement d’éviter le pire mais aussi de remettre le pays sur une voie “républicaine”, plus soutenable et plus durable - indépendamment de toutes considérations idéologiques.


Le sort de la France et celui de l'Europe sont, depuis les origines de l’UE, intimement liés. Dans les circonstances actuelles, la déstabilisation de l’une entrainerait celle de l’autre. Tout devrait donc être tenté pour y échapper.




Jean-Guy Giraud 11 - 04 2022

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(1) en réalité, ce vote protestataire - soutenu par au moins six des douze candidats - a rassemblé plus de la moitié des suffrages



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