Le choix de Mme Emmanuelle Wargon par l’Élysée pour co-diriger "le grand débat” sur les questions qui ont animé les ronds-points de France peut étonner.
Si l’on se réfère (même avec prudence) à son portrait sur Wikipedia (1), son profil peut en effet apparaitre comme très proche de celui des “élites” (voir notes ci-dessous) mises en cause par les Gilets jaunes.
Cette similitude ou cette proximité n’a pas pu échapper aux sélectionneurs de Mme Wagron.
Mais sans doute ont-ils estimé que tant ses compétences personnelles que la nature de son poste actuel l’emportaient sur toute autre considération.
Peut-être aussi son rôle est-il précisément de montrer à l’opinion une autre image, plus positive, des élites en question.
Mme Wagron et son co-missionnaire M. Lecornu devront faire preuve de beaucoup d’énergie, de détermination et d’empathie pour mener à bon port un débat difficile.
Si celui-ci devait échouer, les élections européennes deviendraient le champ de bataille de disputes intestines aussi brouillonnes que stériles - dont les survivants feraient office de figurants égarés au sein du Parlement européen.
Parlement qui, soit dit en passant, fait plutôt bonne figure si on le compare à certains de ses homologues nationaux, britannique compris ...
Jean-Guy Giraud 15 - 01 - 2019