Mme Elizabeth Warren vient de déclarer sa candidature à la prochaine élection présidentielle américaine. Ou, plus exactement, aux élections primaires démocrates qui précèderont cette élection en Février 2020.
Parmi tous les candidats, déclarés ou potentiels, du parti démocrate, la personnalité de Mme Warren est particulièrement intéressante ainsi que l’on peut le lire dans l’article du New York Times du 31 Décembre 2018 (1).
Hormis le fait qu’elle représente l’anti-thèse la plus claire du “Trumpisme”, son parcours politique tant local que sénatorial témoigne d’une lutte constante et déterminée (souvent solitaire) contre tous les abus du libéralisme forcené et inégalitaire mis en oeuvre aux États-Unis - au moins depuis le Président George W Bush - et auquel s’est heurté le Président démocrate Barak Obama.
Cette candidature est surtout symbolique de la capacité - que l’on croyait perdue - du système politique américain de générer à intervalles réguliers des anti-dotes aux excès qu’il laisse souvent se développer jusqu’à l’extrême.
Comme le résume un commentateur américain “Mrs Warren meets the moment” : sa candidature arrive à point nommé pour infléchir - peut-être - un cours des choses potentiellement catastrophique pour le pays et le peuple américains, mais aussi pour la communauté internationale.
Certes, il ne s’agit encore que d’un très frêle espoir et la lutte - parsemée de multiples embûches - sera vive tant au sein de son propre parti qu’avec les forces redoutables alliées au “Trumpisme”.
Il sera en particulier intéressant de voir si les dirigeants démocrates parviennent enfin à (re)jouer le rôle irremplaçable d’un parti politique responsable et organisé, capable de distinguer, désigner et soutenir efficacement “le meilleur des siens” (en l’occurrence la meilleure) pour l’élection présidentielle. Rôle qu’aucun des deux partis n’a réussi à jouer depuis trop longtemps, abandonnant largement à des influences extérieures la (pré)sélection des candidats - pour le meilleur (Obama) comme pour le pire (Trump).
Nous laissons les lecteurs découvrir par eux-mêmes (2) la personnalité de celle qui pourrait représenter une fragile chance de régénération de la démocratie américaine.
Jean-Guy Giraud 01 - 01 - 2019
(1) https://www.nytimes.com/2018/12/31/us/politics/elizabeth-warren-2020-president-announcement.html